Evreux, quand?!
La 7è saison du projet Athlé Quartiers s'est achevée le mercredi 4 juin dernier, lors de la finale au stade Roger Rochard, finale qui, mais ça n'arrive pas souvent, a commencé sous de bonnes grosses gouttes d'eau.
Nous sommes peu nombreux à avoir vécu les 7 saisons : Martine Bernard, Mathieu Gomis et moi. Mathieu n'a raté que la finale de cette année, retenu à son travail.
On a vu évoluer ce projet au fil des ans, avec un nombre d'établissements scolaires impliqués en augmentation, une évolution dans le choix des épreuves, une évolution dans les niveaux de classes concernés. Il me semble que cette année, nous avons atteint un point de maturité, de cohérence dans le projet dont nous pouvons être fiers.
Quels sont les bénéfices d'un tel projet?
* Au plan des établissements scolaires
Plusieurs enseignants nous ont exprimé leur grande satisfaction de voir que les interventions sont super cadrées : on débarque à une bonne dizaine et en deux heures, 2 ou 3 classes [soit de 40 à 75 enfants] sont évalués sur 5 épreuves, avec résultats imprimés et petite remise des invitations à la finale pour les meilleurs, avant la fin des deux heures. Tests "incontestables" par les élèves, qui servent souvent de support aux enseignants pour ensuite bâtir leurs cycles de travail, ou construire/consolider leurs équipes UNSS d'athlétisme, découvrir certains élèves dont les qualités restaient un peu cachées et qui se révèlent lors de nos interventions.
Tests qui constituent également une base de données intéressante. Avec points de comparaisons possibles d'une année à l'autre, d'un établissement à l'autre.
Quant aux élèves, on sait que du temps où nous intervenions en 6è et en 5è, ils étaient super heureux de nous voir revenir l'année d'après, et on a entendu un bon paquet de fois "c'est trop dare Athlé Quartiers".
Et il faut voir l'émotion qui touche certains/certaines quand on leur remet leur petit carton d'invitation pour la finale. Ou quand on les appelle sur le podium lors de la finale!
C'est aussi la seule manifestation sportive, organisée par un club, qui touche TOUS les enfants de ces établissements [niveau 6è cette année], dont une bonne partie n'est licenciée dans aucune association sportive [scolaire ou fédérale]
* Au plan du club
Ce projet n'a aucunement comme objectif de recruter de nouveaux athlètes. Je me souviens d'un petit échange avec une de mes anciennes collègues [et oui, j'ai été prof d'EPS!]. Elle me disait "ah, vous venez recruter!". Et je lui ai répondu "oooh non!...on a déjà un bataillon de 60 à 70 benjamins-minimes, c'est biiiiien assez!". De toutes façons, si les enseignants percevaient chez nous cette envie de recruter, nous ne serions pas accueillis comme nous le sommes. Une des clés du succès de ce projet tient justement dans le fait qu'il n'y a aucune défiance de la part des enseignants.
Pour qu'un enfant adhère, s'investisse dans une pratique en club, il faut que l'envie soit là. Nous ne leur apportons qu'une découverte de l'activité, d'une pratique sur le stade le jour de la finale. Ça ne nous empêche pas, enseignants et entraîneurs, de relever, féliciter, les jeunes qui ont la patate!
Le bénéfice pour le club se situe ailleurs.
Je vois tout d'abord ce que nous partageons le jour de la finale. Le chiffre de 70 bénévoles impliqués lors de cette finale, c'est pas du pipeau pour donner un chiffre qui fait style, c'est réellement 70. Et on sent le plaisir qu'a chacun à apporter sa petite pierre à l'organisation générale. C'est une grosse machine cette finale : en moins de 3 heures, près de 300 enfants réalisent 3 courses [1000m - 50m- 50mH*], un saut [3 essais en longueur], un lancer [3 essais en vortex], et la saisie des résultats est faite et transmise moins d'une demi-heure après la dernière épreuve. Toute l'organisation est super cadrée/timée/préparée, et on sait tous que si chacun fait ce pour quoi il est là, tout va bien se passer. Le travail d'équipe prend alors tout son sens. Une équipe pas banale, avec des jeunes, des un peu vieux, des très jeunes, des dirigeants, des athlètes, des enseignants, des animateurs de la ville, des parents...
Au travers de ce projet, de cette finale, nous avons également des échanges, des liens avec les établissements scolaires, qui en ressortent renforcés. Les jeunes dont nous nous occupons au club sont tous scolarisés dans les établissements scolaires impliqués dans ce projet [il ne manque que trois établissements sur les dix que comprend la communauté d'agglo].
Je pense aussi que l'image que nous donnons au travers de ce projet est plus que positive. Ponctualité, rigueur, efficacité lors de nos interventions et de la finale. Avec ce jour-là une belle implication des jeunes du club, à souligner. Implication qui donne également un ton très joyeux à la journée.
Image qui touche les parents venus voir, les enseignants, les personnalités conviées pour le protocole, la population via la presse.
Sans oublier que sur les 10 clubs ayant bénéficié du mécénat de Ferrero, nous sommes le seul "rescapé", ayant réussi à garder le lien avec l'entreprise sous la forme d'un mécénat de compétences.
Tous les ans aussi, je me demande si nous allons trouver les intervenants pour aller dans les collèges en amont de la finale. Et tous les ans, on les trouve. Enfin...Florian les trouve! Un renouvellement se fait, avec une base qui reste stable. Un petit mélange de retraités, étudiants, chomeurs, salariés qui viennent sur leur temps libre...
* Au plan de la commune
Comme je l'ai précédemment évoqué, c'est, et je ne crois pas me tromper, la seule manifestation sportive de ce type organisée à Evreux [toute une tranche d'âge [les 11-12 ans], population pas forcément licenciée dans un club ou une association sportive scolaire]
La commune affecte ce jour-là quelques uns de ses animateurs sportifs, qui s'intègrent aux 70 bénévoles du jour de la finale, et qui vivent donc le projet de l'intérieur.
De nombreux parents, grand-parents viennent voir leurs enfants, les encourager, c'est vraiment, je pense, un temps fort dans la vie de la commune.
Le tout dans une ambiance joyeuse et positive.
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Pour avoir vécu un bon paquet d'organisations/projets sportifs, dans le cadre de la FFA et de l'UNSS, il y a un truc que je sais : la clé/force d'un projet tient à la qualité de sa coordination/préparation/anticipation. Et de ce côté là, nous avons une perle : Florian Vidal. C'est pour nous, bénévoles, un bonheur de savoir que tout a été prévu, préparé, anticipé, réglé, fédéré...et qu'on n'a plus qu'à faire ce qui est prévu!
Cette édition 2014 est sans doute la plus aboutie. Nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait...
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* pas de 50mH en 2014...les trombes d'eau qui sont tombées en début d'après-midi ce 4 juin 2014 nous ont obligés à supprimer cette épreuve, la piste étant bien trop glissante.